Le drame de Meensel-Kiezegem
La Seconde Guerre mondiale
Le 11 août 1944, deux mois après le débarquement des Alliés en Normandie, des soldats allemands et des collaborateurs flamands encerclent le village de Meensel-Kiezegem, dans le Brabant flamand. Ils fouillent les maisons et rassemblent les habitants de sexe masculin. 71 villageois sont déportés au camp de concentration allemand de Neuengamme. Seuls huit d’entre eux en sortiront vivants.
La rafleaction policière visant à rassembler et arrêter un certain nombre de personnes, en particulier des Juifs était une opération de représailles. Le 30 juillet 1940, trois membres de la résistance avaient abattu un collaborateur du village. La mère de celui-ci jura de venger son exécution. Grâce à ses contacts avec l’occupant allemand, elle réussit à rassembler près de 400 hommes pour « donner une leçon » au village qu’elle habitait pourtant elle-même. Il s’ensuivit un véritable désastre.
Le village de Meensel-Kiezegem ne fut pas le seul endroit qui sortit meurtri de l’occupation allemande. Celle-ci laissa de profondes blessures dans tout le pays. La Seconde Guerre mondiale n’était pas seulement un conflit militaire, elle était aussi le résultat et la continuation d’un conflit idéologique. Le clivage entre la résistance et la collaboration perdurerait pendant des décennies.
Anvers, The Phoebus Foundation, FelixArchief, Frans Claes
Après la libération en septembre 1944, les Allemands continuèrent jusqu’en mars 1945 à bombarder Anvers et ses environs avec des fusées à longue portée, les V1 et V2 (les « Vergeltungswaffen » ou « armes de représailles »). Ces bombes volantes causèrent la mort d’environ 6000 Belges. Photo de la Tuinbouwstraat à Anvers après l’explosion d’un V1 le 26 octobre 1944.
La Seconde Guerre mondiale
Le 10 mai 1940, l’Allemagne nazie envahit la Belgique. Cette invasion s’inscrivait dans le cadre des visées d’Adolf Hitler qui désirait faire de l’Europe occidentale un grand empire germanique. Le gouvernement se réfugia en France, puis à Londres. Après une campagne meurtrière de 18 jours, le roi Léopold III et l’armée belge capitulèrent. Les Allemands mirent en place une administration militaire d’occupation tout en conservant pour diriger le pays les secrétaires généraux des ministères, les gouverneurs des provinces et les bourgmestres. En cas de renouvellement de ces fonctions, les forces d’occupation optèrent en général pour quelqu’un de bienveillant à l’égard de l’Allemagne.
Pour la population, l’occupation fut une longue période d’oppression, de peur et de privation. La nourriture et le carburant vinrent à manquer, les citoyens virent leur liberté de mouvement réduite, la censure de la presse fut instaurée et le parlement contraint à cesser ses activités. Pour certains groupes, les conséquences furent bien plus dramatiques encore. Dès l’automne 1940, les forces d’occupation prirent des mesures antijuives. À partir de 1942, les Allemands procédèrent à des rafles et arrêtèrent de nombreux Juifs. Ceux-ci étaient d’abord internés dans la caserne Dossin, à Malines, puis déportés vers des camps d’extermination. En octobre 1942, les forces d’occupation décidèrent d’introduire le travail obligatoire à effectuer en Allemagne. Cette main-d’œuvre était nécessaire pour faire tourner l’économie de guerre. La majorité de la population cherchait simplement à survivre en temps de guerre, mais certains choisirent aussi leur camp, les uns en sympathisant ouvertement avec l’occupant et les autres en s’engageant dans la résistance clandestine.
En septembre 1944, les Alliés libérèrent la majeure partie de la Belgique. Mais la guerre n’était pas terminée. Une offensive allemande dans les Ardennes fut déclenchée en décembre et, entre septembre 1944 et mars 1945, l’armée allemande frappa Anvers et Liège en y faisant exploser des bombes volantes V1 et V2. Ce n’est que le 8 mai 1945 que l’Allemagne reconnut sa défaite.
À propos
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Non-fiction
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