Le site d’implantation de Rosmeer
Les premiers cultivateurs
Les sols limoneux fertiles de la Hesbaye (Haspengouw) attirèrent les premiers cultivateurs, originaires de l’Europe de l’Est. Dans le village limbourgeois de Rosmeer, qui fait partie de l’actuelle commune de Bilzen, les archéologues ont découvert l’un des plus anciens sites agricoles des Plats Pays.
Dans les années 1950 et 1960, les archéologues ont trouvé les vestiges de 16 maisons rectangulaires en bois sur la colline de Staberg à Rosmeer. Ces maisons, vieilles de quelque 7300 ans, faisaient partie d’un vaste village. C’est là que vivaient les premiers agriculteurs installés dans la région. Ils avaient migré de l’Europe de l’Est vers les sols fertiles et limoneux qui s’étendent sur ce qui est aujourd’hui le sud de l’Allemagne, le sud-est des Pays-Bas et le centre de la Belgique. Les archéologues ont donné à ces agriculteurs le nom de céramistes rubanés (Bandkeramiker en allemand). Ce nom fait référence à la poterie que ces agriculteurs étaient les premiers à produire et à utiliser. Leur poterie était en effet ornée de rubans ou bandes, qu’ils décoraient ensuite de différents motifs.
Tongres, Musée galloromain, BH58
Une herminette, sorte de hachette, trouvée dans le village des céramistes rubanés de Rosmeer.
Les premiers cultivateurs
Les fermiers céramistes rubanés originaires d’Europe de l’Est, introduisirent un nouveau mode de vie dans le nord-ouest de l’Europe. Au lieu de chasser, de pêcher et de cueillir de la nourriture, ils se mirent à cultiver des plantes telles que les lentilles, les pois, les graines de lin et les céréales. Ils élevaient également des moutons, des chèvres, des bovins et des porcs. Ce passage à l’agriculture et à l’élevage s’était déjà produit au Moyen-Orient quatre mille ans plus tôt.
Les familles d’agriculteurs ne menaient plus l’existence itinérante des chasseurs-cueilleurs. Elles vivaient dans un lieu fixe, à proximité de leurs champs et de leurs animaux. Il fallait également veiller à protéger le bétail et les provisions contre les intempéries et les animaux sauvages. Les structures légères et faciles à déplacer que les chasseurs indigènes utilisaient comme abris au cours de leurs pérégrinations étaient peu appropriées à ce mode de vie. Les cultivateurs construisaient des habitations et des entrepôts en bois bien plus résistants aux intempéries.
Le mode de vie des immigrants n’eut pas d’impact immédiat sur les chasseurs-cueilleurs qui vivaient dans la région depuis des siècles. Des contacts eurent pourtant lieu entre les deux groupes. En témoignent les herminettes des paysans céramistes retrouvées dans la région des chasseurs-cueilleurs. Des recherches sur l’ADN ont également démontré l’existence de relations matrimoniales entre les communautés. Peu à peu, les habitants de la région se mirent eux aussi à exercer des activités agricoles à plein temps.
Focuspunten
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Non-fiction
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